retour à Point de Vue

Analyse et perspective à l’égard des placements

PARTAGEZ CETTE PAGE:

Après l’un des pires trimestres jamais vécus par les bourses nord-américaines, le prix des actions a fait volte-face au deuxième trimestre de 2020. Alors que les investisseurs étaient aux prises avec les répercussions de la COVID‑19, les mesures de relance, les politiques monétaires fortement expansionnistes, ainsi que l’espoir d’un vaccin ont supporté cette hausse. Confinées depuis des semaines, les économies mondiales – de la Chine à l’Europe et au Canada – ont redémarré progressivement, faisant souffler un vent d’optimisme. Néanmoins, les effets à moyen et à long termes du virus sur l’économie mondiale demeurent inconnus, en raison des sérieux bouleversements causés par le virus au sein des industries du voyage, du commerce de détail et des technologies, notamment.

Dans un contexte de peur et de scepticisme, les actions ont déconcerté de nombreux investisseurs en augmentant si rapidement au cours des trois derniers mois. Pembroke n’est pas une firme de recherche macroéconomique, mais elle croit que les gains sur le marché pourraient être attribuables notamment aux éléments suivants :

  1. Les mesures fiscales : Les mesures à court terme mises en place par les gouvernements à l’échelle mondiale ont aidé de nombreuses entreprises à continuer de verser des salaires à leurs employés durant la période de fermeture. Elles ont également permis aux citoyens de profiter des programmes d’aide financière pour avoir de l’argent en poche.
  2. Les mesures de stimulation monétaire : Compte tenu de la situation défavorable de l’emploi et de l’incertitude économique, les banques centrales ont injecté d’immenses sommes d’argent dans leurs économies. Pourquoi? Premièrement, dans le but d’éviter un resserrement du crédit. Deuxièmement, afin de se protéger contre la déflation. Et, troisièmement, pour gonfler le prix des actifs – des maisons aux actions – afin que les consommateurs déjà incommodés ne voient pas la valeur de leurs maisons et de leurs régimes de retraite s’effondrer, ce qui aurait exacerbé la crise. Essentiellement, les banques centrales guident les investisseurs vers des actifs plus « risqués » pour favoriser la croissance économique en réduisant le rendement des investissements moins risqués, comme les obligations gouvernementales.
  3. Le marché est tourné vers l’avenir : Même si la crise de la COVID-19 est réelle et actuelle, le marché adopte une vision à long terme. Les investisseurs parient que la crise passera comme celles qui l’ont précédée, que ce soient les guerres, les maladies ou les dépressions économiques.
  4. Les entreprises se sont adaptées : La technologie a permis à de nombreuses entreprises de s’adapter en un temps record. Les détaillants ont fait la transition vers le commerce en ligne; les réunions de groupe ont été remplacées par des visioconférences; et les entreprises ont évalué et mis en place des plateformes infonuagiques pour répondre à l’évolution des interactions avec leurs clients. Malgré toutes les difficultés, l’économie mondiale ne s’est pas enlisée. Au contraire, les entreprises les mieux positionnées ont tiré parti des circonstances pour accélérer l’adoption de leurs produits et services.

Y aura-t-il des perdants dans toute cette histoire? Bien sûr. Certaines des répercussions seront-elles extrêmement injustes et imprévisibles? Assurément. Mais il y aura aussi des gagnants. Cette situation est un exemple de la cruauté et de la beauté du capitalisme, sur une période exceptionnellement brève. La COVID-19 a servi d’accélérateur, en alimentant des transitions déjà entamées dans les habitudes des entreprises et des consommateurs, mais qui tardaient à se développer. Les technologies liées au télétravail, à la télémédecine et au commerce électronique ont toutes progressé à une vitesse effrénée. En revanche, d’autres industries, comme l’immobilier commercial et le voyage, sont confrontées à des risques structurels au niveau de la demande. L’équipe d’investissement de Pembroke s’attend à ce que l’économie mondiale reprenne, mais le retour à la « normale » pourrait être bien différent de ce qui était prévu il y a à peine six mois. C’est en tenant compte de cette réalité que nos gestionnaires de portefeuille et nos analystes évaluent les titres actuels et potentiels.

Que fait Pembroke dans cet environnement?

Dans la dernière édition de Perspectives et durant notre série de Cyberlunchs (accessibles à www.pml.ca), Pembroke a présenté en détail son approche axée sur les bilans et sa décision de réduire la pondération des titres exposés aux problèmes structurels causés par le virus. De nombreuses entreprises en forte croissance, qui sont exposées à des tendances favorables à long terme, surmonteront cette crise en profitant d’offres si attrayantes qu’elles leur permettront de croître rapidement même à travers les perturbations. D’autres entreprises opérant dans des secteurs plus cycliques pourraient voir une demande reportée, mais elles sont moins susceptibles d’être confrontées à des difficultés structurelles à plus long terme. On pense notamment aux entreprises en soins de santé, comme Globus Medical (« GMED »), dont Pembroke détient le titre, qui vend de l’équipement utilisé pour les chirurgies du dos. Inversement, certaines industries ont été significativement affectés, notamment les cinémas et les entreprises liées aux voyages. L’équipe d’investissement consacre beaucoup de temps à déterminer quelles entreprises parmi ses titres seront susceptibles de continuer à croître ou, à tout le moins, de revenir à leurs niveaux habituels de demande. Elle évalue également celles qui semblent les plus à risque d’être confrontées à un ralentissement de la demande dans un avenir prévisible. Tant que cette incertitude persistera, la santé financière demeurera essentielle.

L’équipe d’investissement prévoit que la combinaison de la faible croissance mondiale du PIB et d’un environnement de faibles taux d’intérêt continuera de favoriser les titres de croissance. Cependant, elle estime également qu’une sélection rigoureuse des titres est cruciale, compte tenu des défis auxquels de nombreuses entreprises font face. Même si nous croyons de façon optimiste que la crise de la COVID‑19 passera, ses effets seront sans doute persistants. L’évaluation demeure une considération importante lorsque nous analysons les compétiteurs d’une entreprise et ses perspectives de croissance. L’augmentation du cours boursier et ainsi, de l’évaluation des entreprises en forte croissance dans certains secteurs, comme les logiciels sur demande, représentent des risques réels. Ces compagnies offrent des produits et des services suffisamment attrayants qui leur permettent de continuer à croître rapidement malgré les perturbations économiques causées par la COVID-19. Pembroke détient des titres dans certaines de ces entreprises intéressantes, mais l’équipe d’investissement gère les pondérations des portefeuilles en fonction de leurs avantages concurrentiels, de la durabilité de leurs taux de croissance et de leurs bilans. Par ailleurs, nous sommes résolus à détenir des portefeuilles diversifiés, composés d’entreprises avec des modèles d’affaires éprouvés, mais qui ne s’inscrivent pas forcément dans les secteurs « convoités » par le marché. Les cinquante-deux années d’expérience de la firme indiquent que les tendances du marché peuvent changer rapidement et que la sélection des titres doit être davantage fondée sur les fondamentaux plutôt que sur la dynamique du marché. Globalement, l’équipe d’investissement adopte une approche équilibrée quant aux titres de croissance, en privilégiant des portefeuilles qui combinent des entreprises à forte croissance et d’autres, dotées d’une croissance plus modeste, mais qui sont rentables, bien financées et positionnées en vue de gagner des parts de marché au fil du temps.

Perspectives

Malgré l’incertitude et le lot de difficultés qu’entraîne la pandémie, Pembroke maintient des perspectives favorables pour les actions de croissance de petite et moyenne capitalisations en Amérique du Nord. Bon nombre d’entreprises dans les portefeuilles canadien et américain devraient enregistrer une croissance durant la crise, et celles qui ont subi de plus graves perturbations sont financées de manière à survivre et à éventuellement prospérer. L’équipe d’investissement a été impressionnée par la rapidité d’adaptation de plusieurs titres, dont les détaillants comme Aritzia, qui a misé sur le commerce électronique, et les entreprises de divertissement comme LCI Industries et BRP, qui ont augmenté leur niveau de production pour répondre à une demande croissante. De plus, des tendances importantes s’accélèrent, que ce soit en technologies, avec la migration des logiciels vers le nuage, ou en soins de santé, avec les soins à domicile.

Les effets persistants de la crise financière de 2008-2009 sur les politiques, les tensions au sein du commerce mondial, les pressions démographiques et la COVID-19 contribuent à une faible croissance du PIB mondial et au maintien de faibles taux d’intérêt. La firme est résolue à gérer des portefeuilles diversifiés et à investir dans des entreprises bien positionnées pour générer une croissance des revenus et des bénéfices sur plusieurs années. En bref, l’approche de la firme en matière d’investissement dans des titres de croissance demeure inchangée.

POUR EN SAVOIR PLUS :

PARTAGEZ CETTE PAGE:

AUTRES ARTICLES D'INTÉRÊT

Avertissement

Ce rapport a pour but de donner un aperçu de Pembroke et des fonds Pembroke. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Tous les titres énumérés aux présentes le sont à des fins d'information uniquement et ne sont pas destinés et ne doivent pas être interprétés comme des conseils en investissement ni comme une recommandation d'acheter ou de vendre un titre particulier. Les informations factuelles proviennent de sources que nous estimons fiables, mais leur exactitude, leur exhaustivité ou leur interprétation ne peuvent être garanties. Pembroke cherche à s'assurer que le contenu de ce document est correct et à jour, mais ne garantit pas que le contenu est exact et complet et n'assume aucune responsabilité à cet égard. Pembroke n'est pas responsable des décisions ou actions prises ou effectuées sur la base des informations contenues dans ce document.