La dernière année a été très difficile pour les obligations alors que les rendements ont augmenté. Les banques centrales ont pâti d’avoir misé sur le caractère transitoire de la poussée inflationniste de 2021. La pression sur les prix a plutôt été exacerbée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce qui a fait grimper les prix du pétrole et du gaz au début de l’année. De plus, lorsque les prix de l’énergie ont baissé au cours de la deuxième moitié de l’année, l’inflation est demeurée obstinément élevée.
En tentant de réduire l’inflation, la Réserve fédérale américaine a effectué sa hausse des taux d’intérêt la plus agressive depuis les années 1980. Le resserrement de la politique monétaire a incité les investisseurs à abandonner les paris les plus populaires sur les marchés, des titres technologiques en allant aux cryptomonnaies.
Comme il faut un certain temps avant de ressentir pleinement les effets d’une hausse des taux d’intérêt sur l’économie, les investisseurs se demandent comment la séquence de hausses affectera le comportement des entreprises et des consommateurs. Le président de la Réserve fédérale a d’ailleurs signalé que la lutte à l’inflation n’est pas terminée. Le taux de chômage est en effet demeuré à un niveau historiquement bas.
Cependant, les marchés voient les choses autrement. Les négociateurs d’obligations misent sur la transition de la Réserve fédérale vers une réduction des taux plus tard cette année. Vu le rythme du resserrement monétaire, plusieurs économistes soupçonnent qu’une récession est imminente aux États-Unis, ce qui ébranlera les gains des sociétés et réduira l’attrait des obligations et des actions de celles-ci.
Avec les obligations à court terme, les fonds du marché monétaire et les autres investissements liquides qui offrent leurs rendements les plus élevés depuis longtemps, de nombreux investisseurs hésitent à miser sur des placements risqués dont les gains sont incertains.
L’attitude négative sur le marché obligataire a refroidi les entreprises et les banques. Les entreprises qui espéraient s’introduire en bourse ont été nombreuses à laisser tomber. Les banques qui tirent habituellement profit des frais facturés en échange de conseils sur les transactions et les premiers appels publics à l’épargne ont coupé radicalement les primes à la rémunération. Les retraités ont quant à eux vu leurs épargnes diminuer et se tournent présentement vers la sécurité relatives des CPG et leurs rendements en hausse.
Fonds d’obligations de sociétés
Le Fonds d’obligations de sociétés Pembroke a réalisé un rendement de 1,12% au dernier trimestre de 2022, surpassant ainsi l’indice de référence par 12 points de base. Ce rendement est attribuable au resserrement des écarts de crédit des positions à rendement élevé et à la courte durée du portefeuille, ce qui a contribué à la performance relative tandis que les rendements augmentaient.
En 2022, le Fonds a réalisé un rendement de -5,36%, soit une surperformance de 4,5%. Ce résultat est attribuable à une durée nettement plus courte que celle de l’indice, alors que les rendements ont augmenté considérablement au cours de la période. La surperformance est aussi attribuable à la résilience des crédits liés au transport aérien, comme Bombardier et American Airlines.
Le Fonds continue de maintenir une durée nettement inférieure à celle de l’indice, ainsi qu’une importante position liquide comprenant des obligations canadiennes de courte durée pouvant être vendues afin de tirer parti d’éventuelles occasions. Le Fonds est bien positionné pour la suite avec un rendement de 7,5%, une durée de 2,3 ans et une répartition de 30% dans les obligations à taux variable (qui profitent des hausses des taux de référence pendant que les banques centrales luttent contre l’inflation).
Fonds d’obligations canadien
Le Fonds d’obligations canadien Pembroke a enregistré un rendement de 0,24% au quatrième trimestre de 2022, surpassant l’indice de référence par 13 points de base. Sa durée relativement courte a annulé partiellement l’impact de la légère hausse des rendements sous-jacents. La surpondération des obligations de sociétés par rapport à l’indice a été profitable pour le Fonds, en raison du resserrement des écarts de crédit et des faibles résultats des obligations d’État au cours de la période.
Durant la dernière année, le Fonds a réalisé un rendement de -9,41%, soit 2,28% de plus que l’indice de référence. Ce résultat est grandement attribuable à une durée relativement courte pendant une période de forte hausse des rendements. Le Fonds entame l’année 2023 avec un rendement de 4,6% et une durée de 6,1 ans, ce qui se compare favorablement au rendement de 4,3% et à la durée de 7,3 ans de l’indice de référence. Le Fonds maintiendra son positionnement défensif et sa pondération accrue en obligations liquides de haute qualité. Celles-ci pourront servir à profiter d’éventuelles occasions lorsque les rendements et l’inflation convergeront.
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