Le début de l’année a été de véritables montagnes russes. Les investisseurs ont commencé 2023 sur un vent d’optimisme, devant ce qui semblait être une baisse de l’inflation. On s’attendait largement à ce que la Réserve fédérale américaine renverse la vapeur rapidement en réduisant les taux d’intérêt après les avoir augmentés agressivement l’an dernier. Cependant, les marchés ont été ébranlés en mars lorsque deux banques régionales américaines, la Silicon Valley Bank et la Signature Bank, se sont effondrées.
Les déposants ont fui les banques régionales et la Réserve fédérale est intervenue pour calmer la nervosité des investisseurs en annonçant un nouveau programme (Bank Term Funding Program). Cette facilité offre des prêts d’un an aux banques, aux associations d’épargne et aux coopératives de crédit en échange de bons du Trésor américain, de titres de créance et de titres adossés à des créances immobilières, donnés en nantissement. Ces titres sont évalués au pair, et ce, même si les hausses de taux d’intérêt de l’an dernier ont amoindri leur valeur. La réaction rapide de la Fed et du Trésor américain semble avoir calmé les déposants et les investisseurs.
En parallèle, la Fed a aussi augmenté le taux des fonds fédéraux à 5%, ce qui reflète la croissance modeste des dépenses des ménages et de la production américaine. Elle est toujours résolue à ramener l’inflation à un taux de 2% à plus long terme et s’attend à un certain resserrement supplémentaire.
Cette situation souligne une déconnexion importante entre les attentes du marché, qui espère des baisses de taux d’intérêt plus tard cette année, et les projections officielles de la Fed, qui prévoit de maintenir les taux d’intérêt élevés. Cependant, le bilan de la Fed, qui a diminué graduellement lors de l’annulation des politiques d’assouplissement quantitatif, a augmenté de nouveau après l’effondrement des deux banques commerciales.
La Banque du Canada, pour sa part, a récemment laissé son taux directeur à un jour inchangé à 4,5%. La banque centrale estime que la politique monétaire est restrictive et qu’elle pèse sur les dépenses des ménages: les investissements des entreprises ont diminué et la demande intérieure et étrangère a ralenti. Toutefois, le marché de l’emploi reste tendu et la croissance de l’emploi est forte.
Fonds d’obligations de sociétés
Le Fonds d’obligations de sociétés Pembroke a réalisé un rendement de 2,91% au dernier trimestre, devant le rendement de son indice qui s’élevait à 2,79%. Une baisse des rendements des obligations d’État a compensé l’élargissement modeste des écarts de crédit des obligations de première qualité, faisant grimper le prix des obligations. Les obligations de qualité inférieure, comme les émissions d’AMC Entertainment et d’Avis Budget ainsi que des créances garanties de compagnies aériennes, ont aussi connu un resserrement des écarts de crédit et ont contribué positivement à la surperformance.
De plus, le portefeuille détient plusieurs obligations non adossées privilégiées de Credit Suisse, qui ont été ajoutées tout au long de la période. Malgré la grande volatilité, le prix de ces obligations a terminé le trimestre en hausse.
Le Fonds continue de maintenir une durée nettement inférieure à celle de l’indice, ainsi qu’une grande position liquide comprenant des obligations canadiennes qui peuvent être vendues facilement pour tirer parti d’éventuelles occasions. Pour la suite, le Fonds est bien positionné avec un rendement de 7,0%, une durée de 2,2 ans et une répartition de 31% dans les obligations à taux variable pouvant profiter du resserrement des écarts, tout en contribuant à la courte durée.
Fonds d’obligations canadien
Le Fonds d’obligations canadien Pembroke a réalisé un rendement de 2,84% au premier trimestre, soit un rendement inférieur de 38 points de base à celui de son indice. Le Fonds a en effet été affecté par sa durée relativement courte lorsque les rendements ont chuté au cours de la période. De façon générale, les positions de longue durée ont le plus contribué au rendement, alors que la baisse des rendements a pesé plus dans la balance que l’élargissement modeste des écarts des obligations de première qualité. L’écart de certaines obligations s’est toutefois resserré, comme dans le cas d’un titre à taux variable de la Bank of America et des obligations d’ORNGE.
Le Fonds entame le deuxième trimestre de l’année 2023 avec un rendement de 4,4% et une durée de 6,1 ans, ce qui se compare favorablement au rendement de 3,9% et à la durée de 7,3 ans de l’indice de référence. Le Fonds maintiendra son positionnement défensif et sa pondération accrue en obligations liquides de haute qualité, des titres qui pourront servir à tirer parti de futures occasions.
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